Enrubannée de certitudes,
La vie tisse ses habitudes.
Qui de nous pourrait se blâmer,
De n’avoir jamais dit « jamais » ?
Pourtant au détour de la vie,
« Jamais » se voit parfois ravis,
D’afficher un air supérieur,
Devant ses anciens détracteurs.
Lorsque nos convictions se brisent,
Et que nos membres lâchent prise,
Nous voilà soudain projetés,
Face à cette réalité.
Pourquoi ne pas laisser les choses,
Prendre le chemin qui s’impose,
Et entamer la destruction,
De nos anciennes convictions.
Ainsi libérée de ses chaines,
D’un « jamais » devenu rengaine,
La vie peut de nouveau s’ouvrir,
Sans jamais plus se rétrécir.
© Gaël Fradin – 10/2012